Le restaurant semble sortir de l'eau. Pour ouvrir le lieu, il a aussi fallu sortir le pêcheur de ses vapeurs. 14:00, heure de la sieste, surtout dans un paysage immobile de bassins et de montagnes vertes. Une route borde les viviers de crabes, poissons et crevettes. Un ponton flottant. Et rien d'autre. Est-ce vraiment un restaurant ? La question se pose tout le temps. Nous sommes incapables de reconnaître une station service, une épicerie, un hôtel, un restaurant. Et là, plus qu'ailleurs, il faut chercher les indices Des tables, des chaises, une horloge au comptoir, trois canettes de Coca planquées. Il y a bien une cuisine. Finalement, crevettes poisson et les calamars seront consommés cuits , ultra frais, délicieux.
A trois sur notre moto Honda, on sillonne une île désertée, au front de mer étrangement esseulé. Presque dérangeant. Par endroits les arbres sont déracinés. On analyse les stigmates. Tempête ? C'est l'époque des typhons.
Reste-t-on demain ? Une dernière conversion assis sur le trottoir avec le seul autre touriste de l'île. Non, on file a Hué. Toujours cette impression de ne pas trouver LE LIEU.