On s'autorise à ne pas mettre de réveil le lendemain d'un trajet qui nous réveille souvent vers 7:00. Le lendemain ne correspond à aucun jour de la semaine. Au mieux, nous avons a l'esprit aue l'équipe de France de rugby doit jouer dans quelques jours . Il n'est pas vraisemblable qu'elle joue si vite depuis leur dernier match. Mais quand jouent-ils ? La précision pollue ; frictions inutiles dans une journée mal cernée. On pense rapidement petit déjeuner. 33e jour indique le blog. 33e petit déjeuner. On glisse d'un terrain à un autre. Il suffirait de penser ses envies parfois. Corn Flakes aux fruits frais, yaourt, un euro, on glisse toujours. Ne penser à rien, se soucier de peu, se suffire du sourire de la serveuse.
Je regarde furtivement les filles et les garçons, souvent la vingtaine, Facebook leur projet tant des photos d'amis en vacances, un sourire force devant le monument, le couché de soleil indien. Défilé de photos à la japonaise, la vitesse du curseur ne laisse aucune chance a eu une quelconque réminiscence. Vite. Pas le temps. Tout vu. Il se ressemblent tous un peu, débardeur gris et accents chewing gum, bronzage et Ray Ban. Les filles regardent les bottes et les jupes sur Internet. Il est 9:00, Hoi an, le coeur de l'Asie.
Les cours d'Arthur imposent de remettre nos envie en suspend. Mathématiques, Français et Anglais occupent de la matinée.
-"Après on pourra aller a la piscine ?"
-"Oui"
La douche, c'est rigolo, on en met partout. Et ça dure, ça arrose, ça expérimente, ça inonde. Peu importe, le sol de la salle de bain en pente autorise l'arrosage circulaire sans retenue. Durée moyenne de la douche, 15 minutes.
-"Que fait-on ? "
Je propose :
On prend une moto, on va a la plage, on passe manger au café des amis, ambiance Brassens, on degotte l'horaire du bateau pour demain, histoire de voir des poissons clown avant le Laos et on visite les maisons en bois seculaires de Hoi An épargnées par la guerre du vietnam. Ensuite, ce sera randonnée dans la jungle, poisson perroquet, cocotier et on dormira ou on pourra dans le village de pécheur de 200 âmes.
Il suffit de penser ses envies.
Sur le perron de l'hôtel, on nous appelle.
- "Rent a motorbike ?"
-"How Much ?" 4$
- "3$ ?"
-"OK"
-"Fuel ?"
-"OK"
Plein
2.5 euros tout compris, la liberté, c'est maintenant, tout de suite.
Distribution de casques. Sourires. On file. Rien de plus. Absolument rien. Simplement.
On se gare devant le cafe de Georges.
En descendant de la moto devant une agence de voyage, on me sourit.
-"Can I help you ?"
Ben ouais.
-"Le bateau c'est ou ?"
-"La, ici, 8 heures"
-"Accomodation ?"
-"On the island."
-"Thank you."
Une verre chez Georges, on file a la plage. On s'engouffre dans les rouleaux a 30 degres. 3 heures de rigolade avec Arthur.
Même Anne-Cécile mouille ses cheveux. J'ai faim. Mamna Ly (qui va rentrer dans les bonnes adresses a coup sur) dit le routard. Pas un chat, la table au premier rang. Nouilles aux fruit de mer délicieuses.
J'en perds mes verbes, mes phrases.
La vie est simple, serait-ce le bonheur ?
Encore un peu de moto sur les routes des rizières, un buffle. "Ouah genial maman" en mangeant une glace au chocolat . Gros nuage noir, bercail.
Au menu du soir, haon tan, soupe locale avec des raviolis, délicieuse aussi, et aussi soupe a la grimace, toutes les bonnes choses ont une fin.
Demain bateau, la photo montre un requin baleine. Non, c'est pas possible.... qui sait ?
Serait ce le bonheur ?
Dans un nouveau billet écrit la bouche ouverte, je vous raconterai une nouveau moment d'éternité et d'absence dans les rizières seul sur ma moto a 17:30, au milieu des buffles et des cueilleuses de riz. Encore un moment pénible a passer, avec vous vous en doutez, une crevaison en point d'orgue.